Intervention de Aude Luquet

Séance en hémicycle du mardi 16 novembre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Pacte de glasgow et cop 26

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Luquet :

« L'emprise de l'homme sur la nature est devenue telle qu'elle comporte le risque de destruction de la nature elle-même », déclarait le président Georges Pompidou dans un discours prononcé à Chicago en 1970. Cinquante ans plus tard, nous n'en sommes plus à supputer un risque mais bien à faire face à des réalités. Le temps est à l'action concrète. C'est avec cette volonté que s'est ouverte la COP26, la vingt-sixième conférence des parties. Si les 196 pays sont parvenus à adopter un nouvel accord commun, nous ne pouvons cacher une part de déception malgré des avancées.

Ce « pacte de Glasgow » inaugure, en effet, des ambitions croissantes dans la lutte contre le dérèglement climatique, avec un objectif réaffirmé de neutralité carbone à l'horizon 2050 et des engagements pour diminuer la dépendance aux énergies fossiles et en sortir, ainsi que pour le renforcement de la lutte contre la déforestation, mais cela reste insuffisant si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius d'ici la fin du siècle. Nous savons toutefois pouvoir compter sur l'action de la France pour continuer de peser à l'échelle internationale et se montrer exemplaire.

Au-delà de ces enjeux, j'insisterai sur la notion d'acceptabilité. Bien souvent, en effet, les pays en développement ont justifié leur manque d'ambition par des considérations sociales. Pour eux, des engagements écologiques trop contraignants pourraient constituer des freins dans la lutte contre la pauvreté de leurs populations.

Ces notions de justice et d'acceptabilité sociales se retrouvent également chez nous, dans nos communes. Au même titre que nous parlons d'une transition juste pour les pays en développement, il nous faut aussi l'appliquer à tous les Français, avec un regard particulier pour les plus modestes, qui n'ont pas toujours les moyens de modifier leurs comportements. Confrontés à ces réticences, nos territoires peinent souvent à décliner nos ambitions au niveau local.

Madame la ministre de la transition énergétique, comment traduire localement les engagements pris au niveau international en accompagnant nos communes et en nous assurant de leur acceptabilité pour nos concitoyens ?

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