Intervention de Jean-Paul Dufrègne

Séance en hémicycle du mardi 16 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

Les députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine s'opposeront à ce dernier budget du quinquennat, qui confirme la politique économique à l'œuvre depuis cinq ans : une politique en faveur des riches et des grandes entreprises. Quoi que vous en disiez, cette politique a appauvri nombre de nos concitoyens, en dégradant leur pouvoir d'achat. Les profits à court terme étant incompatibles avec le développement durable, vous assurez le service minimum en matière de transition écologique.

En préambule, il semble essentiel de rappeler les conditions désastreuses d'examen de ce projet de loi de finances (PLF) : de très nombreux amendements gouvernementaux, parfois déposés quelques minutes avant d'être discutés ; des chiffrages contestables, ajustés à de nombreuses reprises ; des dispositions centrales introduites sous forme d'amendements, comme le bouclier énergétique ou le plan France 2030. Je revois la ministre déléguée chargée de l'industrie, Agnès Pannier-Runacher, se vanter de faire voter à l'Assemblée l'amendement le plus cher de la Ve République ! Tout ceci est affligeant et confirme votre mépris pour la démocratie parlementaire – qui s'affiche de plus en plus au grand jour – ainsi qu'une impréparation politique patente.

Ce budget, j'y insiste, s'inscrit dans la politique économique menée depuis cinq ans en faveur des plus riches : après les cadeaux fiscaux qu'ils ont reçus en début de quinquennat, aucune mesure de solidarité ne leur a été demandée durant la période inédite que nous traversons. Les occasions ont pourtant été nombreuses ; nous n'avons pas cessé de vous faire des propositions, mais vous êtes restés figés dans des idées et des dogmes largement démentis depuis, comme le montrent les trois rapports de France Stratégie.

Ensuite, vous poursuivez la politique naïve qui consiste à déverser l'argent public sur les grandes entreprises à travers des subventions, des crédits d'impôt ou des réductions de cotisations, en espérant obtenir un quelconque effet sur l'activité et l'emploi. Là encore, la réalité ne cesse de vous démentir : le ruissellement n'a pas eu lieu.

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