Nous n'avons bien entendu pas changé d'avis et sommes, comme en première lecture, toujours favorables à ce texte, qui va dans le bon sens et réalise des avancées substantielles pour les sapeurs-pompiers volontaires. Cependant, j'ai déjà dit qu'il n'allait pas au fond de certaines questions importantes, qui restent pendantes et latentes, ce qui suscitera ultérieurement quelques frustrations chez les sapeurs-pompiers volontaires et professionnels.
La première de ces questions est celle du temps de travail. De fait, aucune avancée significative n'a été réalisée depuis l'arrêt Matzak évoqué par M. Molac : nous serons donc confrontés aux mêmes difficultés.
Certes, nous savons bien que le statut de sapeur-pompier volontaire n'est pas intéressant seulement du fait de l'implication citoyenne qu'il suppose, mais aussi au sens premier du terme, c'est-à-dire du point de vue financier : un sapeur-pompier volontaire coûte beaucoup moins cher qu'un sapeur-pompier professionnel. Nous n'avons cependant pas résolu l'équation que posent les sapeurs-pompiers professionnels qui accomplissent aussi des heures de volontariat. De fait, une bonne partie des volontaires sont aussi des professionnels, ce qui crée quelques difficultés en cas de mobilisation générale, par exemple pour un plan blanc, ce qui peut arriver notamment en période de pandémie mondiale – cet exemple n'est pas choisi au hasard.