Je crains de gâter quelque peu l'autosatisfaction qui, en cette fin de législature, devient une habitude. Imaginons un instant, par exemple, un garde des sceaux qui, au moment même de l'examen de ces projets de loi et de loi organique pour la confiance dans l'institution judiciaire, soit mis en cause pour prise illégale d'intérêts dans ses fonctions de ministre. Imaginons que, tandis que se poursuit la navette parlementaire, il se trouve mis en examen ; que, contestant les faits, ses amis fassent savoir par voie de presse qu'il est victime du complot de syndicats de magistrats et de quelques magistrats – il faut toujours avoir confiance dans la justice de son pays !
Imaginons encore que, dans le même temps, un poste de procureur étant vacant à Créteil,…