Au début de ce débat parlementaire, je salue l'initiative du Président de la République et de son gouvernement, sans oublier ce que ses prédécesseurs, dont Jacques Chirac, ont fait sur cette délicate question. Député unique de la Lozère, je me dois de saluer tous les harkis, nombreux, qui ont été accueillis dans ce département rural.
En écho aux propos de la ministre déléguée et de la rapporteure, je souhaite, au-delà de toute divergence idéologique, faire part de mon adhésion au travail législatif engagé. Oui, la faute de l'État français doit être reconnue. Oui, les souffrances endurées par les harkis doivent être rappelées à tous nos concitoyens. Le texte proposé, qui fera l'objet d'amendements, s'articule entre reconnaissance et réparation. Je le soutiens pleinement.
À l'issue de nos débats, nous aurons largement contribué à la réparation avec la création d'une commission spéciale qui, parallèlement au travail de l'ONACVG, analysera chaque situation individuelle. Le rapport annuel de la commission et ses pouvoirs de proposition permettront d'éviter de passer à côté de cas difficiles.
Enfin, la consécration législative de la Journée nationale d'hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives, le 25 septembre, donnera une vraie reconnaissance à tous les harkis et leurs familles. Je vous remercie de cette initiative et de ce débat sur cette page sombre de l'histoire de France.