Cela a été dit, ce texte, qui vise à reconnaître la responsabilité de la France et à accorder des réparations aux harkis qui ont subi des conditions d'accueil indignes, ne saurait avoir une portée uniquement symbolique. Nous ne pouvons cependant pas nier qu'existe une dimension symbolique ; or la reconnaissance de leur citoyenneté française est très importante pour les harkis.
En la balayant d'un revers de main dès l'article 1er , alors qu'il serait parfaitement légitime de l'inscrire noir sur blanc dans la loi, nous démarrerions bien mal l'examen du texte. Nous atteindrons difficilement notre objectif de réparation et d'apaisement si nous n'accédons pas au moins à des revendications rendues pleinement légitimes par l'histoire qu'ont vécue les harkis.