Il ne s'agit pas de remplacer le mot « précaires », mais d'y ajouter les mots : « et indignes ». Vous allez me rétorquer, madame la rapporteure, que « l'indignité » est déjà mentionnée à l'alinéa 2, mais cette précision ne pourrait que renforcer l'impact de ce texte en soulignant que l'accueil des harkis dans les camps n'a clairement pas été à la hauteur de leur engagement aux côtés de nos soldats. Leurs conditions de vie, on l'a répété, étaient absolument déplorables : logements insalubres, occupation des tentes par plusieurs familles, toilettes extérieures dépourvues d'eau courante, absence d'électricité, douches collectives, absence de médecin, etc. La liste des difficultés et des humiliations est interminable : préciser qu '« ils ont été soumis à des conditions de vie particulièrement précaires et indignes » se justifie donc pleinement.
Et puis, je redis qu'il est essentiel de reconnaître le droit à une sépulture digne pour les personnes qui sont décédées dans ces camps. Il faut vraiment insister là-dessus car c'est un point particulièrement important.