Monsieur Ruffin, j'entends ce que vous dites mais il faut faire preuve d'humilité – je ne le dis pas pour vous mais pour moi –, parce que l'histoire n'est pas si simple.
Rien n'est simple, l'identification des lieux n'est pas complète, il existe ce que nous appelons des zones grises, c'est-à-dire des choses que nous ne connaissons pas encore bien, soixante ans après. C'est pour cela que j'ai donné un avis favorable à l'amendement de la commission visant à offrir à la commission nationale de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les harkis la possibilité d'augmenter et d'enrichir la liste des lieux où l'accueil aurait été particulièrement indigne et contraire aux promesses républicaines du fait de la privation de liberté, de la mise sous tutelle, de spoliations et de l'absence de tous services publics sanitaires ou scolaires.
Je ne connais pas le lieu dont vous parlez, en Picardie, mais cette commission entendra les personnes et pourra juger s'il y a lieu d'allonger la liste, qui n'est pas figée.