Votre amendement soulève la question importante de la transmission aux jeunes générations, que nous avons déjà évoquée. L'État fixe les programmes scolaires mais les éditeurs de manuels sont libres. La loi de 2005 donne toute sa place à l'histoire de la guerre d'Algérie, en particulier l'histoire des harkis, dans les programmes de recherche universitaire. Cela permet d'enrichir les programmes scolaires. Cette histoire est enseignée en option dès la troisième, puis en terminale – la « crise algérienne de la République française » – ainsi qu'en terminale avec spécialité histoire – « les mémoires de la guerre d'Algérie ». En outre, un programme de l'ONACVG forme les enseignants – soit 4 500 d'entre eux jusqu'à aujourd'hui – sur la base d'une mallette pédagogique solide et a déjà permis à plus de 10 000 élèves de bénéficier des fameux témoignages à quatre voix. Ce programme montera en puissance dans chaque département grâce à la proactivité de l'Office.
Les pouvoirs publics ont donc mis en place un cadre d'enseignement et de transmission de la mémoire qui rend justice à l'engagement des harkis au service du pays. Bien sûr, il faut poursuivre et même décupler nos efforts, mais je vous demande de retirer l'amendement car nous partageons cette volonté qui se concrétise au quotidien. S'agissant de la guerre d'Algérie, je travaille notamment avec le ministre de l'éducation nationale pour renforcer l'enseignement relatif à ce conflit.