Je soutiendrai quant à moi l'amendement de M. Labaronne et j'irai même plus loin : cette disposition, présentée comme la pierre angulaire du texte, produira selon moi les effets inverses à ceux que vous recherchez. Le dilemme est simple : proposer les prix les plus bas possible ou assurer la solidarité, c'est-à-dire la mutualisation des risques entre les emprunteurs.
Augmenter la concurrence pour faire baisser les prix reviendrait au fond à placer tout un chacun dans une logique d'individualisation du risque. Les différents acteurs – assureurs, banquiers – évalueront les clients selon la qualité des risques qu'ils présentent, en préférant ceux qui font défaut le moins souvent possible au détriment de ceux qui présentent plus de risques.