Disons les choses simplement : les jeunes, chez qui la probabilité de contracter des pathologies est la plus faible, présentent de « bons » risques et pourront contracter une assurance emprunteur ; au contraire, les personnes âgées, parce qu'elles présentent de « mauvais » risques, plus exposées qu'elles sont aux aléas de la vie, se verront proposer des tarifs excessifs. La mutualisation des risques doit être un objectif politique pour notre société, afin que ceux qui présentent le moins de risques puissent apporter leur contribution solidaire à la couverture assurantielle de ceux qui en présentent le plus.
Nous n'en sommes pas au premier coup d'essai. Il y a quelques mois, nous avons autorisé la résiliation infra-annuelle des complémentaires santé. Le résultat est éloquent : les tarifs des complémentaires santé ont augmenté. Et pour cause : lorsque la concurrence entre les acteurs d'un marché s'intensifie, des mécanismes économiques sont à l'œuvre pour attirer de nouveaux sociétaires ou clients, et ils coûtent de l'argent. Or cet argent est pris dans la poche des gens. Les cotisations augmentent pour parer au risque de nomadisme et faire face à la dynamique concurrentielle.