Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Séance en hémicycle du vendredi 26 novembre 2021 à 9h00
Favoriser l'implantation locale des parlementaires — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Évidemment, d'élection en élection, l'abstention ne cesse de progresser, mais je ne pense pas qu'elle soit la seule mesure permettant d'évaluer cette dégradation. Notre ambition est en réalité de faire réfléchir non seulement le Parlement, mais aussi nos concitoyens. J'ai entendu un grand nombre de nos collègues se référer à l'avis ou à l'opinion de ces derniers. Il me semble – c'est en tout cas la philosophie du groupe UDI et indépendants – que, dans cet hémicycle, notre mission consiste parfois à faire évoluer l'esprit public, y compris quand nos concitoyens se trompent.

Je le répète, nous n'avions pas pour ambition de revenir au système antérieur. Nous constatons simplement – cela arrive souvent dans cet hémicycle, sur beaucoup de sujets – que la loi de 2014 pousse une logique à l'excès. Je reconnais bien volontiers qu'elle a laissé complètement de côté, par démagogie électoraliste, le problème du cumul des mandats locaux qui vient d'être évoqué par plusieurs d'entre vous.

Soyons honnêtes – je viens pour ma part avec beaucoup de bonne foi : dans une niche parlementaire qui compte plusieurs textes, dont les deux premiers ont été adoptés en procédure simplifiée, nous n'avons pas la possibilité de proposer une réforme globale. En début de législature, il y a eu une discussion sur la Constitution, malheureusement avortée pour les raisons que l'on connaît et qui n'est jamais revenue sur la table. Il n'y a pas eu de projet de loi qui aurait permis de réorganiser certains fonctionnements des pouvoirs locaux ou la capacité de différenciation.

Je demande simplement qu'on ne fasse pas ici le faux procès consistant à dire que nous ne regarderions que cela. Je le dis pour les collègues, parce que j'imagine qu'ils sont de bonne foi, mais également pour ceux qui nous écoutent, notamment les habituels trolls d'internet qui m'indiffèrent profondément – je les invite à ne pas perdre leur temps, je ne regarde jamais leurs commentaires.

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