Jean-Christophe Lagarde, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :
Nous n'avons pas l'ambition de réformer l'ensemble de la démocratie. Je suis d'accord avec certains intervenants : bien sûr, il y aurait d'autres choses à faire, à commencer par modifier ou moduler la Ve République. Michel Debré voulait une vie parlementaire raisonnée : la vérité, c'est qu'elle est arraisonnée ! J'ai la chance d'avoir siégé sous quatre majorités : pardonnez-moi de le dire, mais le parlement croupion a été le fait de toutes ces majorités. Je ne fais de procès à personne : la Ve République est ainsi ! La situation a été aggravée par le quinquennat, puisque la plupart des députés de la majorité – ceux de M. Hollande hier, de M. Macron aujourd'hui ou de M. Sarkozy avant-hier – doivent leur mandat au Président de la République : on leur fait comprendre qu'il ne faudrait tout de même pas trop se rebeller.