…– madame la ministre déléguée, il est bien difficile pour un ministre de s'assurer du contrôle qu'il exerce sur son administration, qu'elle soit déconcentrée ou décentralisée. Ce n'est pas le député de la Seine-Saint-Denis qui parle, mais le président d'un parti et d'un groupe politiques. Ce n'est pas le Président de la République qui a voulu cette situation, mais l'institutionnalisation d'un déséquilibre dans les rapports de forces l'a créée. On peut le nier. Si je demandais à ceux qui ont pour profession d'étudier la vie politique – je pense aux universitaires et non aux acteurs – d'observer ce phénomène, ils s'en rendraient compte assez rapidement.
Je le répète, la proportionnelle, dont vous êtes l'un des partisans, viendrait aggraver cet affaiblissement. Vous avez raison, il y aurait un intérêt à ce que des courants d'opinion politique soient mieux représentés dans l'hémicycle. Dans ce cas, l'élu doit trouver une autre source de légitimité que celle de son parti politique.
En conclusion de cette longue réponse…