Le groupe Libertés et territoire s'opposera également à la motion de rejet préalable. Il est important que ce débat trop longtemps reporté en raison de l'obstruction de quelques-uns – plusieurs d'entre vous l'ont souligné – ait lieu. Un tel sujet exige certes que chacun respecte la position de l'autre, mais il est difficile d'entendre certaines paroles lorsqu'elles sont excessives. Sur les questions d'éthique, l'avis du Comité consultatif national d'éthique est éloquent. J'invite celles et ceux qui ne l'auraient pas fait à le consulter.
Refuser l'adoption de la proposition de loi, c'est nier le parcours du combattant qu'affrontent des femmes pour jouir d'un droit qu'elles ont pourtant acquis il y a quarante-cinq ans ; c'est nier leurs difficultés d'accès à un médecin ou à une sage-femme sur notre territoire ; c'est nier les obstacles matériels et psychologiques qui entravent leur accès au droit à l'avortement ; c'est nier, enfin, que de trop nombreuses d'entre elles se rendent dans des pays voisins pour exercer ce droit.
Chers collègues, il est temps d'avancer ! Rejetons la motion de rejet préalable et adoptons la proposition de loi !