Il est vrai que nous sommes à la veille de la Journée mondiale contre le sida. Vous avez raison de rappeler l'objectif soutenu par la France dans le cadre de l'ONUSIDA, le programme commun des Nations unies sur le VIH-sida, à savoir l'éradication du VIH d'ici à 2030. Seuls 87 % des cas de VIH sont diagnostiqués dans notre pays, dont un tiers à un stade avancé de la maladie. Nous devons donc progresser.
Comme vous l'avez souligné, le covid-19 a causé un recul du dépistage. Nous avons immédiatement pris des mesures fortes, comme le renforcement de l'information ou encore l'autorisation de l'accès direct, sans prescription et gratuit à un test VIH dans n'importe quel laboratoire de biologie médicale – mesure que vous avez votée ici. J'ai également rendu la primo-prescription de la PREP, la thérapie permettant de limiter fortement le risque de contamination, accessible en médecine de ville et en pharmacie. Trois centres de santé sexuelle d'approche communautaire ont ouvert, et un quatrième ouvrira bientôt. Enfin, nous avons autorisé par arrêté le protocole de coopération sur la consultation de santé sexuelle par les infirmiers.
Demain, je lancerai la nouvelle déclinaison de la stratégie nationale de santé sexuelle avec une feuille de route indiquant trente actions prioritaires. Nous développerons tous les outils possibles pour améliorer et renforcer le dépistage des autres infections sexuellement transmissibles et les hépatites. Il est indispensable de renforcer la formation, de promouvoir tout ce qui existe en matière de santé sexuelle et d'accroître l'offre sexuelle… ,