C'était le but de cette expérimentation.
Je suis convaincue qu'il faut donner la possibilité de pratiquer des IVG aux sages-femmes qui, bien entendu, auront comme les médecins le droit de refuser de les faire. Rappelons qu'elles sont déjà présentes au moment où les femmes accouchent dans le cadre des interruptions médicales de grossesse (IMG), donc à un stade bien plus avancé de la grossesse. De manière générale, elles sont dotées d'une compétence dans l'accompagnement des femmes enceintes sans doute plus développée que chez les médecins qui, pris par de multiples tâches, restent moins longtemps auprès des patientes dans ces moments difficiles.
Je considère que tout ce qui est de nature à accélérer la mise en œuvre des droits des femmes est une bonne chose.
Que l'expérimentation que j'ai proposée soit remplacée par un dispositif pérenne ne me vexerait pas, bien au contraire. Il est vrai que la publication des décrets n'a pas encore eu lieu car le ministère a dû travailler sur les questions liées à l'assurance, à la formation et à la rémunération mais elle devait intervenir très prochainement. Si nous allons plus vite grâce à cette proposition de loi, tant mieux pour les femmes !
Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi certains s'opposent à ce qu'une telle possibilité soit donnée aux sages-femmes alors que, par ailleurs, ils sont défavorables à un allongement du délai légal jusqu'à quatorze semaines. Grâce à cette disposition, les femmes auront recours à l'avortement à un stade plus précoce de leur grossesse. N'oublions pas que le problème principal est l'accès des femmes aux professionnels.