Une question fondamentale doit en effet être traitée au préalable, c'est celle de la formation chirurgicale des sages-femmes : lors du cursus initial pour celles qui sont encore étudiantes, en postuniversitaire pour celles qui sont déjà installées.
Quand on regarde de près, on voit que la profession elle-même a émis des doutes s'agissant de la formation mais aussi de la responsabilité. On lui impose quelque chose sans avoir eu d'échanges suffisamment approfondis avec elle à ce sujet.
Vous avez régulièrement le mot « concertation » à la bouche mais entre ce que vous dites et ce que vous faites, il y a un écart abyssal. Dans ma circonscription, les sages-femmes que j'ai interrogées m'ont dit être encore loin de ce changement qu'on voulait leur imposer sans qu'elles aient eu véritablement l'occasion de s'exprimer. Vous me répondrez que le ministre a pu, lui, avoir des échanges avec la profession. Toutefois, j'estime que ces questions méritent d'être prises en compte de manière beaucoup plus systématique avant que nous ne légiférions.