Depuis tout à l'heure je me tais, mais je voudrais tout de même intervenir. Vous considérez que vous ne méprisez pas la profession des sages-femmes, chers collègues, mais vous ne la connaissez pas. Vous voulez mentionner leur expérience dans un texte de loi, mais comment allez-vous juger de leurs capacités ? Savez-vous qu'au cours de leurs années d'études, elles effectuent des stages obligatoires afin de découvrir de nombreux services et des gestes divers ? Peut-être pourrait-on considérer qu'à la fin de leurs études, elles maîtrisent déjà les gestes de base qui pourront leur permettre de suivre la formation supplémentaire pour réaliser ensuite des IVG instrumentales. Quand on dit aimer une profession, il faut la connaître, et connaître la formation qui y mène. En outre, si l'alinéa 4 précise qu'une formation sera proposée par décret, c'est pour que celle-ci fasse l'objet d'une discussion avec l'Ordre des sages-femmes.
Enfin, les sages-femmes ne sont pas là que pour donner la vie, comme on l'a souvent entendu depuis tout à l'heure. Heureusement que des sages-femmes sont présentes dans les services d'oncologie pour accompagner les patientes souffrant de cancers gynécologiques. Ne nous trompons pas de sujet : elles ont un métier magnifique et celles qui ne souhaiteront pas pratiquer d'IVG instrumentales ne suivront pas la formation et n'accompliront pas ce geste, tout simplement.