Il vise à compléter l'article 2 ter , lequel prévoit la publication d'un rapport évaluant le dispositif d'accès des femmes à l'interruption volontaire de grossesse. S'il est indispensable d'assurer l'effectivité de l'accès aux femmes à l'IVG, le rapport ne doit pas occulter la nécessaire prévention dont chaque femme est en droit de bénéficier. Ces deux sujets sont complémentaires et ne peuvent être traités indépendamment l'un de l'autre.
La prévention est indispensable pour éviter au maximum les grossesses non désirées, afin que l'IVG soit l'ultime solution pour des situations sans issue, selon la célèbre formule de Simone Veil. Elle a d'ailleurs montré son efficacité. Comme l'a indiqué Mme la rapporteure lors de l'examen du texte en commission, les Pays-Bas sont l'un des pays d'Europe où l'on recourt le moins à l'IVG, car la prévention et l'éducation à la sexualité y sont très performantes.
La prévention doit également se concentrer sur l'information et sur l'accès aux moyens de contraception, en particulier chez les mineurs. Il convient donc de dresser un état des lieux précis des politiques de prévention en France, afin d'en constater les lacunes et les marges d'amélioration. Garantir une information fiable de toutes les femmes sur tout le territoire est nécessaire et doit être partie intégrante de notre réflexion sur l'interruption volontaire de grossesse.