Il s'agit d'un sous-amendement rédactionnel aux amendements identiques de mes collègues du groupe Les Républicains. Je profite de l'occasion pour insister sur l'importance que le rapport demandé prenne en considération le traumatisme postavortement constaté chez certaines femmes.
Les langues se délient ; même si le phénomène n'est pas absolument nouveau, certaines femmes osent parler d'un tabou, à savoir leur mal-être après un avortement. Les interrogations, parfois les regrets, peuvent entraîner de graves souffrances, chez la femme comme chez l'homme, même s'ils ne sont pas de même nature.
On ne peut pas les ignorer ou les évacuer en disant qu'on a soi-même avorté ou qu'on connaît quelqu'un qui a avorté et que tout s'est très bien passé. C'est vrai pour certaines femmes – je n'ai cessé de le répéter tout au long des débats –, et c'est tant mieux. Nous ne nions pas cette réalité, mais ne niez pas non plus le revers de la médaille. Certaines femmes vivent très mal cet événement dans leur vie, au point parfois de connaître ensuite des situations dramatiques.
Cessons s'il vous plaît l'aveuglement, qui ne résout rien, et prenons les problèmes à bras-le-corps. Il me semble que consacrer un volet du rapport aux conséquences physiques et psychologiques d'un avortement chez la femme pourrait être très instructif et nous ouvrir les yeux sur bien des problèmes que peut-être nous ne prenons pas suffisamment au sérieux.