Je souhaite revenir sur le rôle dévolu aux associations par cette proposition de loi. Nous avons fait un premier pas à l'article 1er en reconnaissant leur rôle en matière d'accompagnement et de prise en charge des auteurs et des victimes. Je pense qu'il faut aller plus loin.
Alors que certains mouvements conservateurs prétendent que nos enfants subissent un endoctrinement à l'école et dénoncent les dérives supposées que constitueraient l'antiracisme et la lutte contre l'homophobie, dont ils font porter la responsabilité aux associations, il n'est pas inutile de rappeler que celles-ci sont membres de la communauté éducative et participent, de ce fait, à l'accomplissement des missions du service public de l'éducation. Leur expertise est précieuse pour comprendre les ressorts du harcèlement scolaire et elles jouent un rôle fondamental en matière de sensibilisation du personnel et des élèves.
Ces associations ont donc pleinement leur place dans l'école de la République et il est opportun que le personnel les prenne en considération dans le cadre du projet d'établissement, afin de disposer des procédures et des vade-mecum les plus adaptés pour lutter contre le harcèlement scolaire et le prévenir.