Tout d'abord, je veux saluer votre décision, monsieur le ministre, de faire de l'école primaire une priorité en matière d'éducation. L'école est la mère des réformes. C'est la première étape pour la transformation profonde de notre pays.
Le dispositif de dédoublement des classes en cours préparatoire dans les zones REP+ est une très bonne initiative pour favoriser la bonne acquisition des fondamentaux. Il s'agit de donner plus aux élèves qui ont moins de capital social ou culturel au départ. Ce dédoublement des classes a été accompagné avec succès et professionnalisme par l'ensemble du corps enseignant pour la rentrée 2017. J'ai pu le constater moi-même dans le 18e arrondissement, qui est le plus concerné à Paris. Je vous invite d'ailleurs, monsieur le ministre, si vous le souhaitez, à venir dans ma circonscription constater les fruits de cette mesure.
Les orientations que vous avez prises témoignent de la confiance que vous accordez aux enseignants. Cette confiance passe aussi par la valorisation de leur rôle d'enseignant dans la société. La question de leur rémunération est un enjeu important dans cet effort de revalorisation. Or, la France, en la matière, a du retard.
C'est dans ce cadre que le Président de la République a promis, lors de la campagne présidentielle, le versement aux enseignants en zone REP+ d'une prime de 3 000 euros. Les attentes, monsieur le ministre, sont nombreuses de la part du corps enseignant : ils attendent un geste fort de l'État et une décision rapide. Aussi, pouvez-vous nous dire où en est cette mesure ? Quel est le calendrier de versement de cette prime ? Celle-ci peut-elle être étendue à l'ensemble des enseignants du réseau d'éducation prioritaire ?