La mention du lycée d'origine permet par exemple aux élèves des établissements de « bonne réputation » – c'est-à-dire fréquentés par des familles socialement favorisées – de s'assurer de poursuivre leurs études dans les meilleures filières. La masse d'informations contenue dans Parcoursup, couplée à l'indigence des moyens confiés au service public de l'orientation, font naître de réels besoins d'accompagnement. Ces besoins sont pris en charge dans les familles maîtrisant les codes scolaires ou disposant des moyens financiers pour souscrire à des offres d'accompagnement privé. Les autres n'ont qu'à se débrouiller : c'est ainsi que plus de la moitié des élèves appartenant aux classes sociales les moins favorisées ont saisi seuls leurs candidatures sur Parcoursup.
Les dispositions de cette proposition de loi sont modestes, mais urgentes. Elles permettent également de tirer les conclusions logiques de la réforme du baccalauréat, qui a profondément transformé la structure de la filière générale sans procéder aux ajustements nécessaires sur Parcoursup. Eu égard aux enjeux que je viens d'évoquer et de la méthode d'ouverture que nous avons suivie, j'invite chacune et chacun d'entre vous à se placer dans une démarche transpartisane qui permettra l'adoption de ces dispositions de bon sens. Et je vous rassure : l'ouverture d'esprit, ce n'est pas une fracture du crâne !