Sont-elles moins bien placées que nous pour savoir ce qui est bon pour les personnes touchées par le handicap ? Je ne le pense pas.
L'acharnement contre ce texte est incompréhensible, si ce n'est pour de pures raisons d'économies de bout de chandelle. Au-delà des appartenances à tel ou tel groupe, des députés ont indiqué, à titre personnel, qu'ils étaient d'accord avec ce texte. S'ils le soutiennent, c'est parce qu'ils mesurent concrètement les effets dramatiques du mode de calcul actuel.
Lorsqu'une personne handicapée vient vous voir et qu'elle s'interroge sur un possible divorce pour continuer à toucher son allocation, que répondez-vous ? Lorsqu'on vous parle du prix de l'amour, de vivre caché pour ne pas perdre ces quelques centaines d'euros, que répondez-vous ? Que répondre à ces dizaines de milliers de personnes qui vivent avec cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de leur tête ? Pour notre part, nous répondons en proposant l'autonomie financière grâce à l'individualisation de l'AAH, car c'est une réponse pragmatique, réaliste, construite avec les principales personnes concernées. Nous ne le faisons pas, comme vous avez osé le dire, madame la secrétaire d'État, dans la perspective des élections ; quel piètre argument !