Intervention de Aurélien Pradié

Séance en hémicycle du jeudi 2 décembre 2021 à 15h00
Justice sociale — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Pradié :

Nous ne lâcherons pas. Non, nous ne lâcherons pas. Il y a quelques semaines, dans cet hémicycle, nous avions fait la promesse de ne rien abandonner de notre combat pour la dignité et l'autonomie des femmes et des hommes en situation de handicap. Nous ne lâcherons pas cette bataille pour l'individualisation de l'AAH. Nous ne lâcherons pas ces centaines de milliers de femmes et d'hommes qui attendent beaucoup de nous et que vous avez profondément blessés sans vergogne depuis des mois. Nous ne lâcherons pas les associations, qui, unanimement, appellent au vote de cette loi. Nous ne lâcherons pas un combat qui dépasse les clivages politiques.

Avant-hier, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, autour de Marie-George Buffet, le groupe Liberté et territoires, autour de Jeanine Dubié, hier le groupe Les Républicains, aujourd'hui, à nouveau, le groupe GDR, autour de Stéphane Peu : rarement une proposition de loi n'a aussi largement rassemblé. C'est une force qu'aucun gouvernement ne devrait pouvoir ignorer.

Nous ne lâcherons pas. Nous ne lâcherons pas face à l'entêtement politicien du Gouvernement et de la majorité. Votre entêtement à ne pas entendre est devenu incompréhensible, méprisant et brutal. Nous ne lâcherons pas face à un gouvernement qui remplace les convictions et les principes par des mots creux et des arguments froids de petits technocrates. Non, nous ne lâcherons pas. Aussi longtemps que la dignité de nos concitoyens les plus fragiles sera en question, nous ne lâcherons pas.

Mesdames et messieurs les députés, pourquoi sommes-nous là ? Nous sommes là pour faire progresser la justice et la dignité. Nous sommes là pour corriger ce qui doit l'être et qui est devenu humiliant pour des millions de nos concitoyens frappés par la fatalité du handicap. À ceux qui pensent que l'évolution de l'AAH n'est qu'une question technique, je veux dire que la dignité ne s'achète pas et ne s'ajuste pas. Elle n'est ni une affaire de mesure fiscale, ni d'augmentation marginale du montant d'une ressource.

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