Comme Michèle Victory vient de le souligner et comme nous avons eu l'occasion de l'indiquer au cours de la discussion générale, nous sommes opposés à la conjugalisation de l'allocation aux adultes handicapés. Pourquoi ? D'abord, parce que nous considérons qu'il ne s'agit pas d'une prestation sociale, mais bien d'une mesure de compensation du handicap.
En second lieu, cette allocation a vocation à aider en particulier des personnes qui, au cours de leur vie professionnelle, se trouvent atteintes d'un handicap qui les empêche de travailler, comme la cécité. Ils deviennent alors une charge pour leur conjoint qui n'est pas handicapé. J'ai par exemple rencontré un couple qui a vu son revenu mensuel chuter de 3 000 euros à 2 200 euros après que l'un des deux conjoints a perdu la vue. Tenus de rembourser un emprunt immobilier, ils ont évidemment rencontré des difficultés.
La déconjugalisation de l'AAH relève non seulement du bon sens, mais aussi de la justice due à des personnes touchées par un handicap qu'elles n'ont jamais demandé à subir. Nous maintenons donc cette demande.