Intervention de Stéphane Peu

Séance en hémicycle du jeudi 2 décembre 2021 à 21h30
Justice sociale — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Avant de défendre cet amendement cosigné avec Jeanine Dubié et qui vise effectivement à rétablir l'article 3, je m'autoriserai quelques mots, Mme la présidente ne nous ayant pas donné la parole en début de séance pour répondre aux intervenants qui se sont exprimés durant la discussion générale. Rassurez-vous, je ne répondrai pas à chaque orateur.

Je tiens d'abord à signifier à Mme la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées – puisqu'elle est intervenue la première – que nous ne comprenons pas sa posture, qui s'apparente à une obstination difficilement explicable. Vous auriez pu formuler des objections de nature budgétaire, comme cela arrive parfois, en plaidant la nécessité de différer la déconjugalisation ou de l'étaler dans le temps. Seulement, vous êtes enfermée dans une argumentation récusée par tous les intéressés et toutes les associations. Je suis d'ailleurs toujours fasciné qu'on puisse ainsi, en tant que ministre ou que député, prétendre savoir à la place des intéressés eux-mêmes ce qui est bon ou mauvais pour eux. Pardonnez-moi, mais nous avons beau être les défenseurs de l'intérêt général, quand toutes les personnes concernées expliquent unanimement que la déconjugalisation de l'AAH répondrait à leur aspiration à l'autonomie, donc à la dignité, je m'étonne qu'on prétende faire leur bonheur malgré elles. Une telle attitude ne mène généralement pas très loin.

Je ne comprends donc pas votre obstination, d'autant que les arguments que vous avancez sont toujours très mauvais. La dernière fois, vous aviez invoqué le fait que l'informatique ne suivrait pas et utilisé les astuces procédurales à votre disposition pour faire procéder à des votes bloqués. Cette fois-ci, vous jouez une petite musique suggérant que notre proposition serait liée à la période électorale. Pourtant, nous la défendons depuis le début de la législature, madame la ministre.

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