…tous ces échelons intermédiaires qui font pourtant la démocratie du quotidien et de proximité.
Ensuite, la conception d'un pouvoir concentré entre les mains d'un président omniscient s'est violemment heurtée à la réalité des territoires. Les gilets jaunes ont rappelé qu'on ne pouvait pas décider seul contre tous, contre l'avis de chacun, et qu'il fallait construire ensemble pour faire nation. Il s'est ensuivi un grand débat : il est surprenant que d'une contestation née de quelques mesures fortes contre lesquelles les Français se sont mobilisés débouchent des propositions de restructuration institutionnelle. De manière symptomatique, certains pouvoirs avancent toujours des réponses institutionnelles à des problèmes pourtant simples soulevés par les Français.
La loi « engagement et proximité » est opportunément arrivée à la veille des élections municipales car, censée caresser les maires dans le sens du poil et leur redonner de la visibilité, son adoption était bienvenue pour une Macronie en quête de candidats. Le signal était clair : cette loi était le texte des maires, mais ces derniers ont largement dit ce qu'ils en pensaient ; elle a donc manqué sa cible et remis à plus tard les dispositions sur les départements et les régions.
Nous y sommes, voici le projet de loi sur les départements et les régions ! Mais le paradigme reste le même : la loi NOTRE est mauvaise et ses « irritants », dont on parlait au moment du texte « engagement et proximité », restent la cible. Tout le monde est d'accord, y compris vous, monsieur le rapporteur,…