Sur ce sujet, la droite est à côté de ses pompes. Ce n'est pas parce que l'État fait mal qu'on doit accélérer son désengagement. La crise sanitaire que nous venons de traverser implique plus d'État et mieux d'État, notamment pour réarmer l'hôpital et la santé. L'exemple des IFSI et des instituts de formation d'aides-soignants – IFAS – le démontre. La gestion prévisionnelle des effectifs au niveau national révèle la nécessité impérieuse de former plus d'aides-soignantes et d'infirmières et de disposer d'une vision nationale de l'aménagement du territoire en matière sanitaire afin de combler tous les besoins.
Je rappelle qu'il y a quelques jours, j'ai défendu une proposition de loi pour une santé accessible à tous et contre la désertification médicale, afin que l'État assume davantage son rôle de régulateur de la présence des médecins dans les villes.
Ce n'est pas parce que les régions sont associées au financement des IFAS et des IFSI qu'elles doivent prendre la main sur l'élaboration d'une politique nationale en matière de santé et de formation des professionnels de santé. Je ne partage donc pas l'opinion de la droite. En fonction des moyens plus ou moins importants de la région et de sa politique plus ou moins audacieuse,…