…le juge administratif et le délibérant local aideront sans aucune difficulté à comprendre ce que signifie le mot « substantiel ». L'amendement indique que cet enseignement doit permettre un apprentissage correct de la langue régionale et du français, ce qui est une garantie importante, nécessaire et suffisante, comparable à l'expression « si et seulement si » des mathématiciens. C'est donc un amendement équilibré.
Acceptez enfin que les collectivités locales puissent décider que les écoles de leurs territoires dispenseront un enseignement en langue régionale. Il s'agirait d'un véritable signe pour elles. Je lance un cri de désespoir au moment où nous abordons enfin ce sujet dans l'hémicycle.
Je tiens à saluer le travail réalisé par Paul Molac et le groupe Libertés et territoires sur les langues régionales, même si nous ne sommes pas toujours d'accord. Enfin, la question est débattue dans l'hémicycle et des avancées sont à souligner. Néanmoins, elles interviennent au moment où le nombre de locuteurs chute de manière exponentielle, car ils sont majoritairement âgés. Il y a beaucoup moins – toujours moins – de locuteurs jeunes, malgré des politiques parfois très offensives. Nous devons accepter l'idée que, si le français est la langue de la République et celle qui nous rassemble, des petits écarts locaux peuvent émailler l'identité nationale. Une langue régionale ne fait pas de mal et symbolise plus de diversité.
Bien parler la langue régionale et, parfois, ne parler que la langue régionale en étant jeune n'empêche pas de bien parler français, y compris à l'Assemblée nationale.