En octobre, les distributions alimentaires et de produits d'hygiène ont repris sur le campus d'Orléans ; près de quatre cents étudiants étaient présents. Au total, à ce jour, 1 200 étudiants ont reçu au moins une fois un panier, selon les estimations de l'association O'SEM – Orléans soutient les étudiant.e.s du monde. Je tiens à remercier ces associations, tout particulièrement celles mobilisées à Orléans, dans ma circonscription, qui font un travail remarquable. Ces distributions ont été lancées pendant la crise sanitaire pour aider les étudiants sans ressources. Le confinement n'est plus là, mais la précarité étudiante est toujours présente. Si cette précarité n'est pas subitement apparue avec la crise sanitaire, celle-ci a rendu particulièrement visible un phénomène massif et intolérable. C'est aussi de leur santé que les étudiants en difficulté financière ne peuvent plus s'occuper. L'association étudiante ÔCampus m'a signalé le renoncement aux soins d'une partie significative des étudiants pour des raisons financières, la santé devenant une variable d'ajustement dans les dépenses.
Si la santé des jeunes s'est nettement dégradée pendant la crise, la proportion des étudiants déclarant en avoir été affectés au niveau psychologique, affectif ou physique, est encore plus élevée que chez les jeunes de la population générale, plus de 83 % étant concernés. Plus d'un tiers ont renoncé à des soins depuis mars 2020. Une telle situation ne peut perdurer. Pour tenter d'y remédier, j'avais déposé un amendement, malheureusement déclaré irrecevable, au projet de loi de financement de la sécurité sociale, qui prévoyait une expérimentation inspirée du dispositif M'T dents, qui permettait aux étudiants d'avoir un bon pour se rendre au moins une fois chez un médecin sans avoir à avancer les frais. Pouvons-nous imaginer la mise en œuvre d'un tel dispositif ? Pouvons-nous proposer d'autres mesures innovantes – je pense à des transformations d'organisation dans les territoires ou encore à la télémédecine et au numérique – pour améliorer la santé de nos étudiants ?