Vous appelez mon attention sur les difficultés de mobilité rencontrées dans le département de la Loire. Le ministre délégué chargé des transports me charge de vous répondre et je garde moi-même un souvenir ému des discussions que nous avons eues sur ce sujet lors de l'examen de la loi d'orientation des mobilités (LOM).
Je vous confirme que le financement de 400 millions d'euros apporté par l'État, initialement alloué au projet d'autoroute A45, est bien réservé à l'investissement dans des solutions alternatives afin d'améliorer la mobilité entre les deux métropoles de Saint-Étienne et de Lyon. La concertation avec les collectivités locales se poursuit sous l'égide du préfet de région, afin de déterminer la programmation des actions à mener dans le corridor et élaborer un cadrage financier pluriannuel. Cette programmation comportera à la fois un volet routier, axé autour de l'intermodalité, et un volet ferroviaire.
S'agissant du volet routier et intermodal, les principales actions pourraient consister en l'amélioration des parkings desservant les gares, la création d'une voie réservée au covoiturage sur l'autoroute A7 au sud de Lyon, dans le traitement du nœud routier de Givors-Ternay ainsi qu'en l'amélioration du nœud entre les autoroutes A450 et A7.
S'agissant du volet ferroviaire, les solutions alternatives à l'A45 ont connu une avancée majeure en 2021, comme vous le savez, grâce à la signature le 16 janvier d'accords régionaux de relance par le Premier ministre. Ces accords prévoient l'engagement d'ici à 2022 de 200 millions d'euros, dont 100 millions apportés par l'État, pour améliorer l'offre de transport alternative à la route entre Lyon et Saint-Étienne. L'accord de relance privilégie l'amélioration rapide de la ligne ferroviaire existante, de sa robustesse et de l'offre de transport, ainsi que du confort et des services aux voyageurs. Ainsi, dès 2021, près de 75 millions d'euros sont délégués par l'État pour les actions ferroviaires, en particulier pour le financement des nouvelles rames de transport express régional (TER) ainsi que de l'atelier de maintenance et des voies d'insertion de la gare de Saint-Étienne Châteaucreux. Grâce à cela, la région disposera des moyens de renforcer le service de transport ferroviaire existant par l'augmentation de la capacité d'emport des trains de 50 %.
Concernant le devenir de la section de ligne Boën-Thiers, il incombe à la région Auvergne-Rhône-Alpes de lancer une étude pour expertiser les besoins et envisager une réhabilitation. Si un projet viable vient à émerger, l'État est tout à fait prêt à accompagner les acteurs territoriaux dans cette démarche, dans le cadre du plan de reconquête des petites lignes ferroviaires que le Gouvernement a lancé avec les régions volontaires. Malheureusement, je vous confirme que la région Auvergne-Rhône-Alpes n'a toujours pas souhaité s'engager dans cette démarche.