Intervention de Jean-Philippe Nilor

Séance en hémicycle du mardi 7 décembre 2021 à 21h30
Différenciation décentralisation déconcentration et simplification de l'action publique locale — Après l'article 4 quater

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Nilor :

Le contrôle de légalité n'empêche pas les dérives. Permettez-moi de citer un exemple : le président du conseil exécutif de Martinique a décidé de doter la Martinique d'un drapeau et d'un hymne sans délibération de l'assemblée. Cette décision a pourtant été exécutée et a passé le filtre du contrôle de légalité. Comment est-ce possible ?

Cet exemple illustre qu'au-delà de la théorie, des difficultés réelles doivent être réglées immédiatement, quelle que soit la majorité en place. La loi a le devoir de préciser certaines choses pour éviter des interprétations abusives qui pourraient poser de sérieux problèmes dans le fonctionnement de la collectivité de Martinique.

À la limite, il eût mieux valu instaurer une commission permanente avec un président de l'assemblée qui serait président de la collectivité, comme en Guyane. La loi a cherché à installer une séparation des pouvoirs en Martinique, mais il n'est pas possible de le faire de manière efficiente lorsque l'un des organes – en l'occurrence l'organe délibérant – est l'otage de l'exécutif.

Mais je constate, au sein de notre assemblée, la même volonté de mettre les parlementaires sous cloche.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.