Cet amendement cosigné par les députés du groupe Les Républicains vise à rétablir la rédaction de l'article adoptée par le Sénat pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, comme l'a très bien dit Ian Boucard, il y a la question démocratique. On ne peut pas ignorer que nous connaissons une crise de la représentation. Celle-ci provient en partie de la perception d'une incapacité à agir des élus locaux à qui l'on impose des décisions, quand bien même ils auraient été élus pour s'y opposer. Loin de nous l'idée de construire des fiefs pour les maires et les conseils municipaux. Mais, quand un sujet de société est aussi prégnant dans le débat public, nous devons donner aux élus locaux la capacité d'agir.
Madame la ministre, j'entends qu'il faille donner à l'État les moyens d'appliquer sa politique quand cela est nécessaire. Néanmoins, les éoliennes sont un cas bien particulier : jamais on n'a construit en France d'infrastructures qui défigurent autant le paysage, qui soient si invasives et si consommatrices de foncier, et que l'on retrouve sur quasiment l'ensemble du territoire. Il existait jusqu'alors certaines infrastructures visibles, mais celles-ci étaient concentrées sur quelques communes. Nous parlons ici d'infrastructures monumentales qui défigurent des paysages entiers dans de nombreux endroits de France. C'est leur somme qui les rend insupportables.
C'est pour ces raisons que le groupe Les Républicains considère que les maires doivent pouvoir décider si un projet éolien est ou non acceptable.