Comme M. Maquet vient de le dire, les éoliennes provoquent énormément de tensions.
Selon un courrier de l'association Vent des maires, que je ne dois pas être la seule à avoir reçu, « les implantations arbitraires et autoritaires des éoliennes dans nos communes constituent un insupportable déni de démocratie, c'est pourquoi la colère gronde de plus en plus fort dans nos territoires ». Je le cite : « La paix au sein des communes comme la protection de la biodiversité ne doivent pas être mises en danger par les pratiques des industriels de l'éolien. Participer au développement durable est un enjeu que les communes rurales assument et comprennent ; il ne faut pas le relever contre elles, mais avec elles. » Ces maires s'organisent parce qu'ils ne supportent plus qu'on leur impose des éoliennes.
Hier après-midi, M. Forissier a cité le village de Mâron-en-Berry, dans l'Indre, qui est allé jusqu'à créer un label commune sans éoliennes. Je vous garantis qu'il fera des petits et qu'un sacré nombre de communes y prétendront.
On ne peut pas imposer l'énergie éolienne contre l'avis des communes, ce n'est pas possible. Nous avons abordé ce sujet à l'occasion de l'examen de plusieurs textes ; chaque fois nous vous l'avons dit, mais aujourd'hui, selon les mots de Vent des maires, la colère gronde, et ne s'arrêtera pas là.
Soyez cohérents et écoutez au moins le Président de la République. Même lui affirme qu'il faut éviter que les éoliennes abîment nos paysages, qui sont « une part de notre patrimoine, de notre richesse profonde, de notre identité. » Le 14 janvier 2020 à Pau, il a avoué explicitement que le consensus autour de l'éolien était en train de s'affaiblir. Il a même affirmé qu'on « ne peut pas l'imposer d'en haut. » Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Président de la République – votre président, celui de votre majorité !