Si l'on vous prive de donner votre avis, tout en vous imposant la vue d'une éolienne, qui altère un paysage qui n'a jamais été abîmé par de telles implantations, c'est insupportable. Des villages et des familles se déchirent : vous ne pouvez pas l'ignorer.
Par ailleurs, un problème spécifique se pose sur les territoires frontaliers. Ma circonscription est voisine de la Suisse. Or, les Suisses sont en train d'implanter des champs d'éoliennes, juste à la frontière, sans que nous ayons notre mot à dire. La convention d'Espoo, censée en réglementer l'implantation, ne règle rien du tout.
La situation nous est imposée, nous la subissons. Non seulement les éoliennes n'engendrent aucune retombée financière mais, en plus, elles peuvent altérer le réseau d'eau en milieu karstique et nous subissons tous les préjudices visuels.
Vous ne pouvez ignorer la situation. Nous sommes nombreux sur tous les bancs à vous alerter sur le problème de l'éolien. Il faut absolument revoir la réglementation, en redonnant un pouvoir de décision aux élus locaux et en permettant à la population de donner son avis. Sinon, nous aurons, notamment dans les territoires très touristiques, le sentiment d'être lourdement pénalisés. Pour ne donner qu'un exemple, sans lien avec ma circonscription, des éoliennes ont été installées à proximité de la montagne Sainte-Victoire. C'est révoltant et nous sommes les porte-parole de cette révolte.