Peut-être connaissez-vous le château Haut-Marbuzet et le Château Montrose. Actuellement, en face de ces domaines, dans le Médoc, il y a un projet d'éolien qui va à l'encontre de l'avis des maires, lesquels ne sont pas consultés. J'ai été maire ; je n'aurais pas apprécié cette méthode qui permet à l'État de passer en force, puisqu'il détermine la carte de l'implantation des éoliens sur un territoire.
Je cite l'exemple de ma circonscription, mais je pourrais également parler de l'île d'Oléron, qui se situe juste en face. Il existe actuellement un projet, au large de Chassiron, d'installation d'éoliennes en mer. Là encore, on procède à une enquête publique, et finalement, on passe en force sans respecter l'avis des élus. Je soutiendrai donc ces amendements tendant à instaurer l'avis conforme des élus pour l'installation d'éoliennes ou de panneaux solaires.
Prenons un autre exemple : en Gironde, on projette de réaliser quatorze forages pour alimenter Bordeaux en eau. Là encore, ce projet sera réalisé contre l'avis des élus, alors que le réseau bordelais fuit, que l'on peut décrier la gestion de la commune par les écologistes, qu'on déshabille Pierre pour habiller Jacques – et alimenter Bordeaux métropole en eau. Le problème est le même ! On ne passe pas en force sur ce type de sujets.
La question est non d'être pour ou contre l'éolien, mais de respecter les élus de nos territoires ainsi que les parlementaires que nous sommes, car on voit combien on doit ferrailler avec les services de l'État pour faire entendre notre voix.
Les amendements dont nous débattons vont dans le sens d'une république girondine. Je les soutiendrai des deux mains !