Il s'agit de l'amendement que j'ai défendu par erreur tout à l'heure, qui vise à modifier les modalités de calcul dans les trois villes relevant de la loi PLM, c'est-à-dire Paris, Lyon et Marseille, afin que les dispositions de la loi SRU s'appliquent à l'échelle de chaque arrondissement, et non à l'échelle de la commune tout entière.
Mon collègue Dharréville parlait tout à l'heure de Marseille ; le Président de la République aura constaté par lui-même, lors de sa visite de trois jours au mois de septembre, à quel point la ville est ségréguée entre les quartiers nord et le reste. On pourrait dire la même chose de Paris.
L'amendement est poussé par l'Union sociale pour l'habitat, par la Fondation Abbé Pierre et par d'autres organismes qui suivent la question de près. La mixité sociale doit être encouragée dans chaque arrondissement, en respectant la progressivité de la loi SRU. Il ne s'agit pas de tout faire du jour au lendemain, car ces villes sont déjà construites.
On trouve un bon exemple à 50 mètres de l'Assemblée nationale : à l'angle de la rue de Bourgogne, un immeuble est en train d'être transformé en logements sociaux. La Ville de Paris a fait beaucoup d'efforts ces vingt dernières années pour atteindre les objectifs fixés par la loi SRU. Elle l'a fait par des constructions neuves, mais aussi, beaucoup, en construisant la ville sur la ville, c'est-à-dire en transformant des logements privés en logements sociaux.