J'entends le souhait de notre collègue Valérie Petit, qui vise à accompagner les communes dans la construction de logements sociaux. J'ai évoqué la question de la réduction de l'artificialisation. Si la stratégie nationale bas-carbone (SNBC) vise à atteindre zéro artificialisation en 2050, nous considérerons que, pendant les dix prochaines années, l'artificialisation des terres non urbanisées sera encore possible, nonobstant ce qui est fait en matière de reconstruction de la ville sur la ville, notamment avec le fonds pour le recyclage des friches et la rénovation.
Nous avons la capacité d'œuvrer sur le bâti existant pour mettre à disposition de nouveaux logements, qu'ils soient sociaux, intermédiaires ou libres. Je ne suis pas favorable à ce que le CMS prévoit des objectifs de réduction de l'artificialisation des sols. La loi SRU tient compte des problèmes que peuvent rencontrer les communes ; ainsi, 24 communes sont exemptées du dispositif SRU parce qu'elles ne sont pas constructibles. D'autres types d'exemptions existent. Le CMS ne doit pas devenir un outil permettant de contourner les grands objectifs de la loi SRU, même si j'entends votre souhait.
Dans dix ans, on pourra adopter une approche différente. Aujourd'hui, nous votons des dispositions qui seront en vigueur dans les prochaines années et qui risquent d'être revues d'ici à cinq ans. En l'état, je ne souhaite pas que ces objectifs soient inscrits dans le CMS.