Je veux rebondir sur les propos de M. Lecoq que je partage en grande partie. Il y va en effet de notre influence culturelle et de la place de notre langue dans le monde. Si l'on ne soutient pas la diffusion de notre langue, elle finira, comme beaucoup d'autres – et c'est un locuteur d'une langue régionale qui vous en parle –, par s'affaiblir de plus en plus – et avec elle toute la culture et l'histoire qu'elle véhicule – au point de ne devenir qu'une petite langue régionale.
Les politiques publiques doivent soutenir la diffusion de notre langue dans le monde. Nous voyons à l'occasion du développement de nouveaux médias – comme les plateformes mondiales de vidéo à la demande – que certains pays s'en sortent bien dans la compétition internationale. C'est le cas de l'Espagne ou du Danemark, que l'on peut comparer à la France sur le plan de l'influence culturelle et linguistique, et qui voient certaines de leurs créations triompher sur ces plateformes, mettant ainsi en valeur leur culture, leur façon de faire de la politique et leur histoire. Par contre, on attend encore les séries françaises susceptibles d'être vues dans le monde entier. C'est le signe d'un véritable échec de la politique de l'influence française dans le monde.