C'est fou, on dirait vraiment que vous abordez les questions d'ordre technologique, et singulièrement celles relatives aux sources d'énergie, à travers un prisme ! Quand il s'agit d'accélérer la consommation de terres agricoles pour développer l'éolien ou implanter d'énormes fermes solaires sur des terres arables, vous ne mettez pas de frein, vous ne considérez pas qu'il peut y avoir un problème de concertation avec les autres acteurs de la filière. En revanche, quand on vous propose de mobiliser l'excellence de la production agricole française et ainsi de soutenir une filière parfois fragile, vous nous dites qu'il faut faire preuve de prudence.
En l'occurrence, le développement du bioéthanol peut offrir un débouché, au moins pour une période de transition. La filière française du sucre est actuellement en grande difficulté du fait de la mise en œuvre de certaines politiques de santé publique conduisant à une évolution des mentalités et habitudes de consommation. De même, dans ma circonscription, les agriculteurs sont les principaux fournisseurs des grandes amidonneries du nord de l'Europe, une filière aujourd'hui bousculée sous l'effet de différents facteurs. Là encore, le bioéthanol pourrait constituer un débouché de transition pour une agriculture en pleine mutation, tout en favorisant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Je ne comprends vraiment pas pourquoi vous faites deux poids, deux mesures vis-à-vis de l'éolien d'une part, du bioéthanol de l'autre.