À ce moment de nos débats, le mot qui me vient l'esprit est « déception » : le groupe UDI et indépendants souhaitait un budget de retour à la normale, un budget de sortie de crise après le budget difficile de la crise sanitaire que nous avions soutenu, et nous sommes très heureux d'avoir participé à l'effort national. Au lieu de quoi, on a un budget irréaliste et insincère – nous ne sommes pas les seuls à le dire – qui, évidemment, augmente de manière impressionnante la dépense publique, comme l'endettement, porté à hauteur de 3 000 milliards.
Nos propositions, principalement en matière de pouvoir d'achat et de soutien à nos concitoyens s'agissant des charges qui vont peser sur eux en matière d'énergie, n'ont pas été entendues. Au lieu de mesures pérennes, par exemple des baisses de TVA sur les taxes locales, vous avez préféré distribuer des chèques cadeaux. Je sais que c'est la période de Noël, mais leur nombre devient vraiment impressionnant alors que ce n'est pas ainsi qu'on doit traiter ces problèmes.
Au-delà du fond, il y a la forme, à savoir des amendements de dernière minute, non pas un ou deux mais des centaines, et parfois pour des sommes très impressionnantes, et de ce fait un débat qui ne peut pas se tenir. Nous venons d'en avoir la meilleure preuve avec cette seconde délibération. Je pense qu'il faudra tout de même en arriver à interdire ces pratiques dans notre règlement ou par un accord avec l'exécutif. Permettre des secondes délibérations dans une démocratie n'a pas de sens ! Ces pratiques ne grandissent personne…