Je n'ai que deux minutes pour vous répondre : je ne pourrai pas tout aborder. Il semble que notre pays ait atteint un pic épidémique très élevé – 50 000 contaminations par jour désormais –, le plus élevé que nous ayons connu depuis le début de la pandémie.
Je ne peux pas encore vous dire si la courbe va diminuer une fois le pic passé, ce qui serait évidemment une nouvelle rassurante, ou si nous resterons sur un plateau, ce qui ne serait pas rassurant – chacun peut le comprendre. De la même manière, je peux vous confirmer que ces quinze derniers jours, à mesure qu'augmentait le nombre de contaminations, la charge sanitaire, c'est-à-dire le nombre d'hospitalisations et d'admissions en réanimation, augmentait elle aussi. Elle continuera d'augmenter pendant les deux prochaines semaines et cela commence à peser lourd sur nos hôpitaux, qui sont très mobilisés.
J'ajoute que la vaccination protège ; il ne faut pas avoir la moindre hésitation à ce sujet. J'étais hier à l'AP-HP, plus particulièrement à l'hôpital Cochin : sur les huit patients présents dans l'unité de réanimation que j'ai visitée, sept n'étaient pas vaccinés, notamment deux femmes enceintes. Je le dis devant la représentation nationale parce que j'ai promis aux réanimateurs que je le ferais : les femmes enceintes qui hésitent à se faire vacciner se mettent en danger. Il y en a un certain nombre en réanimation et je peux vous dire que pour les équipes médicales, c'est probablement encore plus difficile à vivre que le reste des soins qu'ils apportent à des milliers de Français. Le patient vacciné qui se trouvait en réanimation était quant à lui porteur d'une greffe de rein, sous traitement immunosuppresseur : il n'était donc pas suffisamment protégé par le vaccin. Vaccinez-vous !
Je le dis aussi aux Français qui disposent d'un faux passe ou qui se font passer pour des personnes vaccinées : ils se mettent en danger. Ils doivent aller voir leur médecin pour lui dire qu'ils ont changé d'avis et qu'ils veulent se protéger. C'est absolument fondamental.
J'ai fixé un objectif très ambitieux, monsieur le député : 20 millions de doses de rappel devaient être administrées d'ici Noël. Je peux vous dire que ce sera fait avant Noël