Monsieur le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, alors même que nous préparons Paris 2024, et après le succès de notre équipe aux Jeux olympiques de Tokyo – à l'occasion duquel vous avez d'ailleurs mis en avant le secteur de l'enseignement du sport en oubliant légèrement son volet associatif –, je veux vous interpeller sur un problème qui concerne nos sportifs sur l'ensemble du territoire.
L'exemple de Clémence Beretta est tout sauf un cas isolé. Cette athlète vosgienne, romarimontaine, recordwoman de France à de multiples reprises, se trouve aujourd'hui, comme de nombreux autres sportifs français, dépourvue de l'aide directe aux athlètes en raison de la politique et des critères mis en place par l'Agence nationale du sport.
Certains des sportifs privés d'aide directe à la suite de cette nouvelle politique ont pourtant participé aux Jeux olympiques l'an dernier. Non seulement incohérente – puisque l'on abandonne ceux qui progressent –, cette mesure témoigne aussi d'un manque de suivi, l'aide étant finalement ciblée sur les athlètes déjà très performants. Or nous avons besoin d'aider le sport amateur en accompagnant aussi ceux qui émergent.
Ma question est simple. Si, comme vous l'avez déclaré après les Jeux olympiques de Tokyo, vous êtes attaché au sport amateur et au modèle sportif français, allez-vous revenir sur les critères de l'Agence nationale du sport afin d'aider nos futurs champions à représenter leur pays ou allez-vous les abandonner en les laissant se débrouiller seuls ?