Je rebondirai sur cette question de l'attribution de logements pour les salariés afin d'appeler votre attention, madame la ministre déléguée, sur la situation des entreprises qui, situées en zone détendue, dans des lieux parfois éloignés des axes de transport, ont des difficultés à offrir à leurs salariés des conditions de logement répondant à leurs attentes. C'est là un vrai sujet, qui concerne aussi certains fonctionnaires en zone de revitalisation rurale. Dans un département qui compte 700 postes de gendarmes dont 5 vacants, 3 – soit plus de la moitié – l'étaient dans une même commune, et ce pour une simple et bonne raison : les logements proposés étaient dans un état de précarité énergétique réel. De surcroît, un certain nombre de communes en milieu rural sont dépourvues d'offres locatives. Or l'objectif, pour un salarié qui commence sa vie active, n'est pas de devenir tout de suite propriétaire, mais d'abord de trouver un logement.
Au-delà de la question de la haute qualité environnementale en matière de logement, il y a celle de la haute qualité d'usage, qui demeure problématique quand le logement n'existe pas ou qu'il est peu attractif, ce qui renvoie forcément à la question de l'emploi pour la commune concernée. C'est bien pourquoi je ne suis pas défavorable à l'aide à l'accession à la propriété, bien au contraire, mais je pense que le dispositif du 1 % logement, sous ses trois aspects – investissement pour le logement des salariés, prêts pour leurs résidences principales, aides financières au titre d'Action logement – devrait davantage être concentré sur les zones détendues parce qu'il y a là un vrai défi dont on parle trop peu. Faute de logements attractifs le risque est de ne jamais trouver, dans nos territoires ruraux, de candidats pour les postes à pourvoir.