Intervention de Séverine Gipson

Réunion du mardi 19 décembre 2017 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSéverine Gipson :

Les opérations de forces spéciales réclament depuis plusieurs années une meilleure prise en compte des caractéristiques de leurs actions dès la conception des programmes d'armement à effet majeur. L'expérience montre que ces programmes ne prennent pas en compte, dès la conception, la spécificité des opérations spéciales. Deux exemples malheureux l'illustrent dans l'actualité : d'une part, le programme de frégates de taille intermédiaire (FTI), en cours, qui produit des bâtiments d'un tonnage trop faible pour accueillir des embarcations des commandos marines ; d'autre part, le programme de SNA (sous-marins nucléaires d'attaque) Barracuda qui n'a pas pris en compte la nécessité de doter ces appareils d'une capacité d'insertion de commandos via des mini-sous-marins.

En définitive, l'acquisition d'équipements par le commandement des opérations spéciales ne semble pas vraiment fluide. Si le COS bénéficie d'un circuit de commande plus court que le reste des armées, ce circuit ne le prémunit pas contre les errements classiques des programmes d'armement – livraison tardive dans le cycle technologique, mise en service poussive ou encore acquisition trop peu discrète. Amiral, que proposez-vous pour améliorer la prise en compte, dans la loi de programmation militaire, des caractéristiques de vos actions ?

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