Mon général, l'Hexagone est une puissance spatiale de premier plan et souhaite le rester. Cet intérêt pour l'espace extra-atmosphérique, de plus en plus peuplé et militarisé, s'inscrit dans une volonté d'améliorer la conduite des opérations militaires, ainsi que les actions de renseignement. Malgré une suprématie états-unienne, d'un point de vue scientifique et militaire, la concurrence étrangère se renforce. Nous pouvons donc nous interroger sur la manière dont les armées françaises se déploieront au cours du XXIe siècle dans ce nouvel environnement, aujourd'hui stratégique.
Allons-nous nous concentrer uniquement sur des dispositifs extra-atmosphériques passifs ? J'entends par là des équipements qui permettraient à nos armées d'améliorer leurs capacités, de disposer de meilleurs renseignements, pour renforcer nos aptitudes d'anticipation et nos conduites d'OPEX. Envisagez-vous de vous équiper de systèmes destinés à neutraliser, voire à détruire d'autres satellites ? Dans cette hypothèse, devrions-nous privilégier des systèmes sol-espace ou des dispositifs espace-espace ?
Enfin, comment intégrez-vous la notion de pollution et, concurremment, de dépollution de l'espace dans vos anticipations équipementières et stratégiques ?