Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du lundi 3 janvier 2022 à 15h00
Outils de gestion de la crise sanitaire — Article 1e r

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Je veux, avec cet amendement, saluer l'engagement fort de nos concitoyens en faveur de l'utilisation des tests, comme on l'a vu durant les fêtes de fin d'année, où les pharmaciens ont même peiné à fournir des autotests. Je tiens aussi à saluer l'engagement des 90 % de ceux de nos concitoyens appartenant aux publics cibles qui se sont fait vacciner ou sont en cours de vaccination.

Avec cette obligation vaccinale, on cherche à en contraindre 10 % supplémentaires, qu'on ne parviendra de toute façon jamais à soumettre. Surtout, on fracture l'ensemble de la société.

En réalité, vous voulez soumettre nos concitoyens, pourtant raisonnables, à une obligation vaccinale qui ne dit pas son nom. Encore que… Dans une interview donnée à Brut le 18 décembre, vous avez clairement déclaré, monsieur le ministre, qu'il s'agissait d'une forme déguisée d'obligation vaccinale. J'avais, du reste, déposé un amendement, curieusement déclaré irrecevable, relatif aux conséquences que l'État devrait tirer de ce dispositif, en prévoyant l'obligation pour l'ONIAM, l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales, d'indemniser nos concitoyens qui en subiraient des effets. Il n'en est plus question, mais vous pourrez nous répondre sur ce point.

Je rappelle, une fois plus, que notre désaccord ne porte pas sur la vaccination et ses effets bénéfiques – il suffit pour s'en convaincre de regarder encore et encore la situation qui prévaut en réanimation, où les personnes non vaccinées encourent des risques lourds qu'il ne s'agit évidemment pas de faire porter à l'ensemble de la société. Nous devons cependant, comme nous le disons depuis des mois, concilier des principes de libertés individuelles et collectives avec la nécessaire protection de nos concitoyens. Or, cette conciliation et cet équilibre ne sont pas assurés.

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