Tout d'abord, monsieur le ministre, pour nourrir le débat que nous voulons avoir sur le rapport entre bénéfice et risque, validez-vous le fait qu'il y a vingt-cinq fois moins de risques de développer une forme grave de la maladie quand on est un enfant ? Et les chiffres dont vous disposez confirment-ils que seuls trois enfants sont décédés du covid depuis le début de la pandémie ? Il serait intéressant que vous nous transmettiez vos chiffres.
Ensuite, j'ai une question de béotien : tout à l'heure, vous avez déclaré que ce qui comptait, ce n'était pas le nombre d'anticorps dans le sang, mesurable par la sérologie, mais la capacité des cellules à en fabriquer. Cela ne validerait-il pas le fait qu'un système immunitaire jeune et sain, capable de produire des anticorps en grande quantité, aurait moins besoin d'un vaccin qu'un système immunitaire affaibli ou vulnérable ?
J'ai deux autres questions concernant la vaccination des mineurs. Pourquoi n'allez-vous pas au bout de votre logique, en liant école et vaccination ? En effet, jusqu'ici, les vaccins obligatoires permettaient justement d'aller à l'école. Pourquoi rendre ce vaccin obligatoire mais permettre en même temps à ceux qui ne l'ont pas reçu d'entrer à l'école ? Pourquoi cette contradiction ?
Enfin, si l'on suit votre raisonnement, pourquoi vous arrêtez-vous à 12 ans, alors que la vaccination des 5-11 ans est possible dans l'Union européenne, et que la Chine, le Chili, l'Argentine, le Venezuela, la Colombie vaccinent les enfants à partir de 3 ans, et Cuba et le Nicaragua à partir de 2 ans ? Ne seriez-vous pas en train d'utiliser la tactique du salami, selon laquelle, après avoir commencé par les adultes et poursuivi avec les 12-18 ans, vous finirez par vous pencher sur les 2-11 ans ?